dimanche 29 septembre 2013

MONTENEGRO et ALBANIE

Montenegro, Albania, août 2012.
1: Dubrovnik (Croatie)
2: Perast (MNE)
3: Kotor (MNE)
4: Parc national de Lovcen (MNE)
5: Budva (MNE)
6: Sveti Stefan (MNE)
7: Stari Bar (MNE)
8: Fier (Albanie)
9: Gjirokaster (Albanie)
10: Ioannina (Grèce)






MONTENEGRO
Première surprise, le poste frontière est fluide et, une fois de plus, les douaniers nous laissent passer sans aucun problème, après tout de même deux ou trois coup de téléphone, intrigués par le passeport chinois.
Il est encore tôt et les Bouche de Kotor sont désertes, alors que je m'attendais plutôt à des enbouteillages.

Une brève halte à Herceg Novi pour boire un café et constater que les prix seront élevés dans ce pays. (La monnaie locale est l'euro).
La recherche d'un appartement est rapidement fructueuse, et nous posons nos bagages à Perast, charmante bourgade en pierres ocres à flanc de colline, au bord de la baie.
Les propriétaires sont très sympathiques (ce qui s’avérera rare par la suite avec les monténégrins).
Ils sont serbes et possèdent une coquette "villa" tout en haut du village (au bord de la route principale) avec une vue *** sur les bouches de Kotor.
D'ailleurs ils passent leurs journées sur la terrasse à l'ombre de la tonnelle et de la glycine, à regarder passer les nombreux paquebots de croisières en provenance de Venise faisant escale entre Dubrovnik et la Grèce).
Il y a 140 marches à descendre pour rejoindre les quais, le cœur du village, avec ses restaurants et son terrain de basket qui empiète sur les flots. On zigzague ainsi entre les propriétés et les jardins, soit sur un sentier, soit sur un escalier. C'est le royaume des chats.
Kotor est toute proche, on la voit de la maison.
Le paysage, impressionnant me rappelle le Vierwaldstättersee en Suisse (lac de Lucerne) et les bouches de Kotor sont d'ailleurs considérées comme le seul fjord en Europe méridionale. On ne ressent pas vraiment la proximité de la mer.
                     Les bouches de Kotor
Soirée à Kotor, Dubrovnik miniature mais plein de charme. Les touristes occidentaux sont déjà moins nombreux.
Il y a un côté Split aussi, dans les lumières verdâtres qui nimbent la cité.
Belles églises orthodoxes et population très pieuse. La ville est entourée par d'impressionnantes fortifications qui grimpent à l'assaut du relief à la manière d'une petitee muraille de Chine. C'est très joli et pittoresque bien que l'intérêt défensif d'un tel ouvrage laisse circonspect.
Le marché sur les quais bat son plein et les restaurants, nombreux, sont bondés. La balade est très agréable, les températures tombant le soir sous les 30°, enfin...
Les paquebots qui déversent leur flot de visiteurs ne sont pas à l'échelle de la cité et semblent l'écraser de toute leur masse, tels des Gullivers chez les Lilliputiens.
Bref, une bonne surprise et de belles photos. Du bon shopping également car la petite ville foisonne de bonnes boutiques (vêtements, chaussures, et à des prix concurrentiels).
Les Bouches de Kotor
Le lendemain nous repassons par Kotor, pour l'ascension de la célèbre route à lacets qui domine la baie de façon vertigineuse, pour nous emmener au parc national de Lovcen.
Pas grand chose à voir, mais une belle escapade quand même puisque je suis fan des paysages méditerranéens.
L'entrée est payante, peu chère, comme on dit à Marseille. Puis la route redescend vers Budva, le centre du tourisme au Monténégro.
Des hauteurs, on aperçoit déjà l'îlot de Sveti Stefan dans lequel nous essaierons de nous rendre plus tard.
Les quelques jours passés à Perast on été bien agréables. Comme dans les autres pays du coins, nous avons loué un petit appartement, ce qui nous permet de faire noter propre cuisine et de déjeuner en terrasse. La position très centrale du village, au milieu des bouches de Kotor nous permet de rayonner aisément sans jamais faire trop de kilomètres. Les après-midis, c'est la sieste (il fera plus de 40° tous les jours, en Croatie, en Bosnie, au Monténégro, en Albanie, en Grèce et en Italie du sud). Donc nous visitons tôt le matin (vers 8h) et tard l'après midi. De toute façon, les commerces ferment à l'heure de la sieste.
La visite de Budva est décevante. La ville a certainement souffert de la guerre, et la reconstruction en a réduit le charme. La ville grouille de touristes russes et ukrainiens. La vieille ville ne vaut pas le détour et le reste de la cité se développe de manière anarchique en misant sur le tourisme balnéaire de masse. A éviter (ce n'est que mon avis) sauf pour les fanas de discothèque et de plage.
Attention, la ville est très embouteillée.
Le lendemain, en quittant les Bouches de Kotor pour nous rendre en Albanie, nous passons comme prévu par Sveti Stefan.
Attention, ne vous attendez pas à visiter l'îlot, il est entièrement occupé par un hôtel et l'entrée est bien gardée. Les plages attenantes ne sont pas toutes privées mais à part quelques clichés, il n'y a rien d'autre à faire.
C'est sur la route, le détour ne coûte rien et en plus, c'est charmant.
Nous reprenons donc notre route.
                                                                           Sveti Stefan
Il est à signaler que les routes du Monténégro sont en assez bon état, au moins équivalentes aux routes croates.
Nous nous arrêtons à Bar, et plus précisément, Stari Bar, à une encablure, vers la montagne, pour visiter ce qui est considéré comme un must au Monténégro.
Les ruines de la vieille cité portent bien leur nom. Reste l'imagination.
Il reste si peu de chose qu'il est bien difficile de se faire une idée.
Par contre, sur la côte, la route est habillée d'encarts publicitaires, notamment pour des chambres et des appartements à louer, et ce, à partir de 8 euros. Le bon plan s'il se fait tard, ou si une envie de baignade vous prend. Bar est une station balnéaire pour monténégrins, mais surtout le principal port du pays...pas très jojo...
On continue notre chemin en faisant un détour pour admirer le lac de Shkodër tout proche.
Le lac mérite certainement davantage qu'un simple détour, mais nous avons beaucoup de route à faire encore jusqu'à Ulcinj, puis, peut-être, l'Albanie, si les douaniers sont compréhensifs (ou corruptibles...d'après leur réputation et tout les blogs que j'ai pu lire à ce sujet en préparant notre périple).

ALBANIE


Une route praticable en Albanie, mais ça reste dangereux!

Finalement on entre en Albanie comme dans du beurre, et toujours le même cinéma à la vue du passeport chinois. L'air dubitatif, la mine grave, un sourire qui se dessine, puis un charabia coloré qui nous fait comprendre que nous pouvons continuer notre route.
Le contraste avec le Monténégro est saisissant, il semble que nous remontons le temps...les voitures sont différentes (Golf II & III majoritairement, vieux modèles de Mercedes qu'on ne retrouve aujourd'hui plus qu'en Afrique...), des stations services tous les 200 mètres et des routes en assez mauvais états.
Malgré tous les blogs consultés dans l'éventualité d'un périple en Albanie, je n'avais aucune certitude et aucun a priori. Ils étaient tous aussi contradictoires les uns que les autres, sur les prix, l'état des routes, les sites intéressants, etc... Je m'étais donc mis en tête de traverser le pays aussi rapidement que possible et de ne pas perdre trop de temps avant d'arriver en Grèce.
Concernant la multitude de stations services qui s'égrènent le long des routes, il semblerait que l'Albanie soit un pays producteur de pétrole (nous avons vu des derricks en pagaille et des lacs bitumeux) et que beaucoup de  familles ouvrent leur propre station (d'où le nombre hallucinant d'enseignes différentes). Les prix à la pompe sont toujours à peu près les mêmes, un peu moins cher qu'en France, mais il est fortement conseillé de s'approvisionner chez les distributeurs reconnus (de l'eau est parfois ajouté au carburant!).
Nous filons plein sud en direction de Fiers, qui sera notre première halte en Albanie, un court moment, pour découvrir l'atmosphère d'une ville provinciale, changer de l'argent et boire un verre.
 Ne vous fiez pas aux immatriculations des véhicules. Toutes ces voitures italiennes sont en réalité conduites par des albanais qui rentrent passer leurs vacances au pays. (Idem pour les voitures immatriculées en Allemagne).
Nous ne croiserons aucun touriste étranger durant notre court séjour en Albanie.
Fiers est à l'image de la plupart des "grandes" villes albanaises, une succession de blocs datant du communisme, de petits parallélépipèdes trapus et décrépits arrosant la chaussée de fils électriques hirsutes et hérissés d'antennes paraboliques tournées vers l'Italie et les cousins partis immigrer là-bas.
La vie dans la rue est grouillante, tout le monde semble être à la fois paysan et garagiste, le système D et les étals de bricoles en rajoute à ce joyeux capharnaüm.
Peu de chose à faire et à voir dans cette grosse bourgade quelconque, et nous passons la nuit dans l'un des deux ou trois seuls hôtels de la ville.
Notre hôtel possède le charme suranné des vieux films d'espionnage, avec sa salle de bal et son restaurant aux couleurs d'une pièce montée.
Pour les prestations, le prix est cependant exorbitant (près de 60 euros!!), totalement hors de portée des touristes locaux (mais existent-ils?).

Le lendemain nous reprenons la route plein sud.
Quittant la plaine, les paysages deviennent alors grandioses et surprenant; un parfum d'Ecosse se fait sentir comme le relief monte.
La population devient éparse, l'agriculture discrète et la route qui nous fait pénétrer dans cette contrée rude et majestueuse se résume en une piste caillouteuse semée de nids de poule. Ça et là, quelques passages à gué s'imposent à notre pauvre fourgon que je conduit le plus précautionneusement possible. Nous croisons beaucoup de carrioles et de cavaliers. Le bétail vagabonde à son aise sur cette "autoroute n°1" comme il est indiqué sur la carte.
Nous avons besoin de quelques heures, à raison d'une moyenne de 20 km/h, pour ne pas crever, pour rejoindre la ville historique de Gjirokastër.

Gjirokastër ***
Gjirokastër est avec Berat l'un des joyaux de l'architecture ottoman en Europe. Si vous avez le temps, il est fortement conseillé de visiter également cette deuxième, car la ville "aux mille fenêtres" semble vraiment valoir le détour tout en conservant son authenticité.
Les deux vénérables cités sont toutes deux classées au patrimoine mondial de l'humanité.
Ville stratégique, elle a été, au sortir d'une longue occupation turque sous domination grecque, française, italienne et allemande, rien qu'au cours du XXè siècle avant de redevenir albanaise.
La citadelle domine la plaine et la vieille ville dégouline de la montagne en de sinueuse ruelles bordées de maisons à un étage.
Nous en visitons une, contre quelques pièces et découvrons cet art de vivre typiquement ottoman dans un intérieur tout en boiserie et en coussins.
-L’architecture se caractérise par la construction d’un type de maisons à tourelle, le « kule » turc, qui s’étagent en pente dans les vieux quartiers de Mali i Gjerë : les maisons qui font penser à de petites forteresses groupées, comportent généralement un rez-de-chaussée surélevé, un premier étage utilisé à la saison froide et un deuxième étage servant pour la saison chaude. L’intérieur est orné de riches détails décoratifs et de motifs floraux peints, en particulier dans les espaces réservés à l’accueil des visiteurs. Le toit est recouvert de lauzes grises-source Wikipédia.
(Je continue dès que j'ai le temps)
CRÉDITS MUSIQUE:
1: Hymne national monténégrin
2: "Why aye man" (Mark Knopfler)
3: Chinoiserie de je ne sais pas encore qui, mais je cherche...
4: "Daddy's gone to Knoxville" (Mark Knopfler)
5: "Apertura" (Gustavo Santaolalla)
6: "Devil Baby" (Mark Knopfler)
7: "Marbletown" (Mark Knopfler)
8: "You don't know you're born" (Mark Knopfler)
9: "Love the one you're with" (Crosby Stills and Nash)

samedi 28 septembre 2013

Zhangjiajie: Wulingyuan, Hunan (CHINE)

Zhangjiajie: Wulingyuan ***

Avis très mitigés concernant Wulingyuan. Il y a à boire et à manger dans la visite de ce must du tourisme en Chine.
Cette partie du territoire chinois offre des paysages à couper le souffle uniques au monde.
Le point noir: l'organisation qui, s'il elle n'est pas optimale, peut faire de cette excursion un véritable chemin de croix.
Déjà, il faut comprendre les différents termes que sont Zhangjiajie, Tianzishan, Tianmenshan, Forest National Park ou encore Wulingyuan...


Tianzishan

Pour les chinois, Wulingyuan est célèbre sous l'appellation Zhangjiajie.
Les plans des sites sont absolument incompréhensibles pour les non chinois et totalement fantaisistes.
Ici, c'est le règne des agences de voyage et rien n'est prévu pour les explorateurs solitaires.
Système D...

Pour être clair:

Zhangjiajie c'est la grosse ville du coin, la gare et l'aéroport qui dessert la région. C'est évidemment un bon point de chute pour rayonner dans les environs car les différents sites se trouvent de part et d'autre de la cité.

Wulingyuan c'est un village à un peu moins d'une heure de bus de Zhangjiajie qui se trouve aux portes de deux parcs nationaux auxquels il prête son nom:
Tianzishan (la montagne de l'empereur), à proximité immédiate du village et le Forest National Park, à quelques kilomètres.
Par ailleurs ces deux parcs font l'objet d'un billet d'entrée commun valable deux ou trois jours.
D'autres attractions sont également envisageables à proximité immédiate de Wulingyuan avec des billets d'entrées séparés.

Tianmenshan, c'est un autre parc national, mais à l'opposé des deux suscités, accolé à la ville de Zhangjiajie (billet d'entrée différent c.f. article Tianmenshan de ce blog).

Plan du site distribué par un hôtel à des touristes japonais. Vicieux, non?
Nous avons pris le parti de choisir différents lieux de séjour en fonction des visites du lendemain.
Zhangjiajie comme lieu de départ pour visiter Tianmenshan et le National Forest Park et prendre un hôtel à Wulingyuan pour visiter Tianzishan.
Riche idée! les blogs que j'avais consulté avant le départ ainsi que les touristes français et européens rencontrés sur place faisaient tous état d'heures de queue interminables à l'entrée des sites, de l'ascenseur et des téléphériques. (2 à 3h de queue en moyenne à chaque fois!!!).
Il fallait donc trouver la bonne stratégie.
Wulingyuan (Tianzishan) **
Départ le matin de Zhangjiajie (gare routière) pour le village de Wulingyuan: moins d'une heure de route.
Hôtel proche de l'entrée du parc (réservé par téléphone). Le centre du village reste proche.
Levé à 5 heures, début de la queue à 6. Il y a déjà du monde, mais en 20 mn, on entre.
Peu de monde encore à cette heure alors que derrière nous les autocars des agences déversent leurs flots de touristes chinois et les queues enflent  à vue d'œil.
Étant parmi les premiers, l'attente pour le téléphérique est courte.
National Forest Park ***
Départ le matin de Zhangjiajie (gare routière) pour l'entrée du parc: moins d'une heure de route.
Nous décidons d'arriver tard, à l'heure du déjeuner (sacrée).
Personne ou presque..on entre comme une lettre à la poste.

Zhangjiajie: Tianmenshan, Hunan (CHINE)

Zhangjiajie: Tianmenshan ****

Visiter la région de Zhangjiajie peut se révéler un vrai casse tête pour celui qui ne part pas avec une agence de tourisme chinoise. Seul, ça peut être du délire pour s'organiser.
Une fois fait, cependant, on ne peut qu'inciter les autres à suivre le même chemin que nous.

L'ascension en téléférique

Fenghuang, cité du Phénix, Hunan (CHINE)

Fenghuang ***
凤凰

Il y a des endroits en Chine dont on ne nous a jamais parlé, alors que ce sont des incontournables pour les chinois. Fenghuang ou "la cité du Phénix" en fait partie.
Assurément l'une des plus belles bourgades du pays, Fenghuang se trouve aux confins de la province du Hunan, dans un paysage de moyenne montage à la végétation luxuriante.
C'est un petit paradis pour le photographes amateurs tant les points de vue sur la rivière, ses ponts, ses pagodes et ses maisons sur pilotis sont charmants.
En période de vacances chinoises il peut y avoir du monde (c'est un euphémisme) mais vous ne croiserez que très peu d'occidentaux et c'est déjà ça de pris.
La ville est un écrin qui se découvre à petits pas, et une visite hors du temps s'offre à vous.
Il y a en réalité trois villes ou plutôt trois parties bien distinctes: la ville moderne, sans aucun intérêt, mais qui ne se trouve pas à portée de regard une fois dans la vieille ville, la vieille ville proprement dite, sur la rive gauche de la rivière Tuo, entourée pour partie d'une muraille (entrée payante pour ceux qui ne connaissent pas les passages secrets que je vous révèlerai un peu plus loin pour ne pas payer!!) et la rive droite, toute aussi ancienne mais gratuite, offrant les meilleurs points de vue sur la pittoresque rivière.
Comme la cité du Phénix est loin de tout, vous dormirez certainement ici, dans l'une des nombreuses pensions ou dans un petit hôtel.
Sachez déjà que vous ne trouverez que rarement de l'air conditionné...ni de serviette de bain et encore mois de brosse à dent.

Au bord de la rivière Tuojiang

Zhaoxing, village Dong, Guizhou (CHINE)

Zhaoxing ***

En lisant un blog traitant de ce village Dong, j'avais appris qu'il était en cours de rénovation et d'expansion. En travaux, quoi, et que, par conséquent sa visite ne présentait plus le moindre intérêt.
N'en faisant qu'à ma tête, comme toujours, j'ai décidé de m'en rendre compte par moi-même, surtout qu'il s'agissait de préparer d’éventuels futurs voyages pour des groupes de français. Les travaux ne durant jamais très longtemps en Chine, il fallait vérifier certaines choses et se rassurer sur les questions d’authenticité.
La chance de ce village est peut-être aussi son malheur: l'autoroute Guiyang-Guiling en cours de construction le dessert déjà (pour le tronçon Guiyang-Zhaoxing). Des flots incessants de touristes grégaires vont bientôt déferler.

Séchage des piments





Il reste évident qu'en dehors des vacances scolaires chinoises et des jours fériés, Zhaoxing se révèlera d'une quiétude parfaite.
Autre point fort de ce petit coin de paradis lové dans un replis de la montagne: Zhaoxing est surplombé par une couronne de rizières en terrasses qui n'ont rien à envier  à Longji.

Rappel: Les terrasses sont mises en eau au printemps, elles sont donc vertes en été, puis jaunes en automne...(printemps et automne sont les saisons à conseiller)
La route menant à Sanjiang dans la province du Guangxi toute proche serpente dans la montagne en suivant un parcours vertigineux entre les terrasses jusqu'au pittoresque village de Ping'an, dix kilomètres plus haut. Ce petit bourg paysan est renommé pour être un musée à ciel ouvert de la culture locale Dong. A visiter absolument, même s'il a souffert il y a peu d'un assez grave incendie.
D'ailleurs, tous les villages dans un rayon de dix kilomètres ont quelque chose à offrir au visiteur en quête d'authenticité et de pittoresque.
L'isolement géographique de Zhaoxing a contribué à la sauvegarde de son patrimoine architectural unique et de ses traditions séculaires.
Carrefour important à différentes époques, son histoire est riche et ses belles demeurent peuvent en témoigner.
Le village est traversé par plusieurs canaux et constellé de petit bassins.
Il est également divisé en cinq quartiers distincts, portant le nom des cinq grandes familles historiques et possédant chacun un pont du vent et de la pluie, une tour du tambour et un théâtre!
Tout le village participe aux travaux d'embellissement des rues, à la rénovation des maisons, au terrassement, etc.
Tout doit être terminé pour les fêtes du premier octobre (2013, fête nationale).

Zhaoxing, bien qu'isolé aux confins du Guizhou et du Guangxi (préfecture de Liping) n'est en réalité qu'à un jet de pierre à vol d'oiseau du magnifique et célèbre village de Chengyang (c.f article du blog à ce sujet).
L'autoroute en cours de construction le reliera d'ici 2014 à Chengyang en 1H, à Longji en 2H et à Guilin en 3H.


Pour les repas également, tout le monde participe

 P.S. nouvelle visite de Zhaoxing aux vacances de Pâques 2014: les travaux sont en effet terminés et l'entrée du village est payante. De mémoire, environ 10 euros.

Pont du vent et de la pluie, Chengyang, Guangxi (Chine)

Chengyang ****

La chance semble nous accompagner également pendant notre escapade à Chengyang. Personne, ou presque...ah, si, un blanc qui erre tout seul en fin d'après-midi et une demi poignée de chinois.


Pont du vent et de la pluie

Les terrasses de Longji, Guangxi (CHINE)

Longji ***

Autre destination obligatoire selon les professionnels du tourisme: Longji, surnommé "l'épine dorsale du dragon", pour ses paysages vertigineux et les panoramas qui en font l'une des images d’Épinal les plus utilisées pour évoquer la Chine, avec ses rizières en terrasse et ses villages en bois peuplés par diverses minorités ethniques.

Panorama

Longji, c'est le nom d'une région rizicole dont l'accès se fait en quittant la N321 (au nord de Guilin en direction du Guizhou) à Heping, 20 Km avant la ville de Longsheng.

Guilin et Yangshuo, Guangxi (CHINE)

Guilin et Yangshyo, Guangxi (CHINE)

Guilin *

Passage obligé pour tous ceux qui veulent visiter la région (avion, train), Guilin s'est avéré être une ville décevante. Elle n'a que peu de choses à offrir à ses visiteurs et les brochures visant à mettre le touriste en appétit, à grand renfort de montage photoshop, sont souvent exagérément élogieuses. En réalité, le terme Guilin, dans son acception touristique désigne principalement les paysages karstiques de le région, la croisière sur le Lijiang, le comté de Yangshuo et celui de Longsheng. La ville en elle-même est une ville chinoise comme il en existe des milliers et qui ne se distingue des autres que par les quelques pains de sucre qui la parsèment.
Bien sûr, lors d'un premier voyage en Chine on peut être charmé par l'atmosphère détendue et méridionale de la cité, par son pic de la colline solitaire et ses marchés nocturnes, en bref, tout ce qu'offre une ville chinoise lambda.
A noter qu'une "nouvelle vieille ville" est en cours d'édification (comme dans tant d'autres villes chinoises) aux abords sud de la cité impériale. D'après les plans que j'ai pu consulter, il s'agira d'un quartier de l'époque Ming, sans beaucoup de rapport avec l'architecture locale de l'époque, un quartier dédié au shopping de standing.
Par ailleurs la cité impériale est un pastiche sans aucun intérêt, mais ça reste un espace de verdure au milieu d'une ville bétonnée à outrance.



Yangshuo ****

Pour être un brin efficace, le mieux est de filer au plus vite à Yangshuo. Une bonne et belle surprise. Je m'attendais à une présence oppressante du tourisme de masse made in China avec, qui plus est, la réputation de spot de première importance de la clientèle étrangère.
Les étrangers ont semble-t-il disparu...
Yangshuo est une petite ville bien agréable aux prix raisonnables. Quantité d'hôtels et d'auberges en tout genre s'offre aux visiteurs. La rue centrale (XiJie) est une sorte de Strip chinois, pour clientèle jeune et insomniaque. Les bars pullulent, les discothèques et les restaurants se succèdent dans un vacarme assourdissant: des groupes de musiciens jouent dans tous les établissement ainsi que dans la rue.
Le contraste est saisissant entre la petite ville grouillante et sa campagne sereine et majestueuse.
Ballades en bateau, en radeau, à vélo ou à pied, exploration de grottes et de temples, il y a de quoi s'attarder dans cette contrée féerique.

Au détour d'une balade à vélo


Au détour d'une balade à vélo

Croisière sur la rivière Li **
Agréable promenade à un rythme de sénateur à bord d'une sorte de gros bateau mouche.

dimanche 1 septembre 2013

Xijiang, village miao. Guizhou (CHINE)

Xijiang **
Principale réserve indienne de la région le village de Xijiang est un crève-cœur. C'est bien joli, mais c'est quand même Disneyland.
En faisant les recherches pour préparer ce voyage j'étais tombé sur des photos et des articles traitant du village de Xijiang, le village dit des "mille familles", principale bourgade de l'ethnie Miao, nichée au milieu des rizières en terrasses dans le centre de la province de Guizhou.
La carte postale met en appétit...
Du pittoresque, de l'authentique, ce village était décrit comme un incontournable du tourisme en Chine.
N'étant pas né de la dernière averse et ayant été confronté maintes fois au tourisme de masse chinois, j'avais pris soin de me renseigner sur d'autres blogs de voyageurs.
La catastrophe était donc attendue, mais, comme nous séjournions à Kaili, base idéale pour rayonner dans cette jolie région, et que Xijiang se trouvait à un jet de pierre, nous y sommes allés.
Le but de notre voyage étant avant tout de défricher la zone pour y organiser plus tard des voyages avec des groupes de français sinophiles (pas comme les brigades de chiens, plus comme ceux qui aiment la Chine et les chinois, quoi...).
Premier conseil: ne pas se fier aux cartes routières disponibles en France ni à Google map, rien n'est à jour: ça fait déjà cinq ans qu'une route flambant neuve relie Kaili à Xijiang en 40 mn.
Donc, une bonne surprise pour commencer.
Sur place, de bonne heure, il faut intégrer la queue à l'entrée du site (payant, bien sûr, et assez cher).
Conseil: arriver très tôt. Xijiang est un "spot" pour les agences de tourisme chinoise.
Évitez l'après midi après 15h00: le parking étant bondé, les places sont rares et un énorme embouteillage peut rendre l'accès au site démentiel.
Le visiteur est accueilli par une danse étrange: une ronde de veilles dames arborant le costume traditionnel se protégeant du soleil avec une frêle ombrelle. Un pas à droite, un pas à gauche en guise de chorégraphie, au son du sheng et des flûtes.
Les touristes se mêlent au ballet pour que leurs proches les prennent ainsi en photo au milieu des indiens.
Le décors est planté. (Nous ne saurons que plus tard en discutant avec un habitant miao que ces grand-mères se soumettent à ces exhibitions pour une somme dérisoire, quatre heures par jour sous un soleil de plomb et que l'année dernière l'une d'entre elles en est morte).
Alors, que dire sur Xijiang. La rue principale est bien jolie et pittoresque, dotée de riches maisons en bois (de construction très récente, car le village d'origine était pauvre et crasseux), la rivière (au cours aménagé) est traversée par plusieurs ponts du vent et de la pluie (neufs, eux aussi et d'inspiration davantage dong que miao...).
Il faut se perdre dans les ruelles qui montent vers les hauteurs (là où vivent encore quelques uns des habitants d'origine). Alors vous serez seuls et au calme.
Sur les milliers de touristes croisés dans la rue principale ("vieille rue" !!), trois blancs.
Notre contact sur place, un miao nous explique que tous les habitants et commerçants de la "vieille rue" sont des hans. Les miaos ont eux été relogés dans les faubourgs de Kaili.
En conclusion, y aller juste pour les photos, ou encore mieux, ne pas y aller; préférez un autre village moins touristique et moins joli mais plus authentique tel que Langde, également à 40 mn en bus de Kaili, en direction de Leishan.
Mis à part les mamies à l'entrée du parc, tous les chinois que vous croiserez en costume traditionnel sont des touristes han qui les louent pour faire des photos.

CHINE, itinéraire juillet-août 2013

Shanghai
Guilin *
Passage obligé pour tous ceux qui veulent visiter la région (avion, train), Guilin s'est avéré être une ville décevante. Elle n'a que peu de choses à offrir à ses visiteurs et les brochures visant à mettre le touriste en appétit, à grand renfort de montage photoshop, sont souvent exagérément élogieuses. En réalité, le terme Guilin, dans son acception touristique désigne principalement les paysages karstiques de le région, la croisière sur le lijiang, le conté de Yangshuo et celui de Longsheng. La ville en elle-même est une ville chinoise comme il en existe des milliers et qui ne se distingue des autres que par les quelques pains de sucre qui la parsèment.
Yangshuo ****
Pour être un brin efficace, le mieux est de filer au plus vite à Yangshuo. Une bonne et belle surprise. Je m'attendais à une présence oppressante du tourisme de masse made in China avec, qui plus est, la réputation de spot de première importance de la clientèle étrangère.
Les étrangers ont semble-t-il disparu...
Longji ***
Autre destination obligatoire selon les professionnels du tourisme: Longji, surnommé "l'épine dorsale du dragon", pour ses paysages vertigineux et les panoramas qui en font l'une des images d’Épinal les plus utilisées pour évoquer la Chine, avec ses rizières en terrasse et ses villages en bois peuplés par diverses minorités ethniques.
Chengyang ****
La chance semble nous accompagner également pendant notre escapade à Chengyang. Personne, ou presque...ah, si, un blanc qui erre tout seul en fin d'après-midi et une demi poignée de chinois.
Zhaoxing ***
En lisant un blog traitant de ce village Dong, j'avais appris qu'il était en cours de rénovation et d'expansion. En travaux, quoi, et que, par conséquent sa visite ne présentait plus le moindre intérêt.
N'en faisant qu'à ma tête, comme toujours, j'ai décidé de m'en rendre compte par moi-même, surtout qu'il s'agissait de préparer d’éventuels futurs voyages pour des groupes de français. Les travaux ne durant jamais très longtemps en Chine, il fallait vérifier certaine choses et se rassurer sur les questions d’authenticité.
La chance de ce village est peut-être aussi son malheur: l'autoroute Guiyang-Guiling en cours de construction le dessert déjà (pour le tronçon Guiyang-Zhaoxing). Des flots incessants de touristes grégaires vont bientôt déferler.
Kaili *
Kaili est une ville recommandée généralement pour sa position centrale permettant de rayonner dans les alentours pour visiter les villages Miao, Dong et autres.
La ville de Kaili possède cependant un quartier "ancien" avec son marché grouillant et bigarré.
Xijiang **
Principale réserve indienne de la région le village de Xijiang est un crève-cœur. C'est bien joli, mais c'est quand même Disneyland.
Fenghuang ***
Il y a des endroits en Chine dont on ne nous a jamais parlé, alors que que ce sont des incontournables pour les chinois. Fenghuang ou "la cité du Phénix" en fait partie.
Zhangjiajie: Tianmenshan ****
Visiter la région de Zhangjiajie peut se révéler un vrai casse tête pour celui qui ne part pas avec une agence de tourisme chinoise. Seul, ça peut être du délire pour s'organiser.
Une fois fait, cependant, on ne peut qu'inciter les autres à suivre le même chemin que nous.
Zhangjiajie: Wulingyuan ***
Avis très mitigé concernant Wulingyuan. Il y a à boire et à manger dans la visite de ce must du tourisme en Chine.

dimanche 16 décembre 2012

Jerez de los caballeros (ESPAGNE)

Jerez de los caballeros ***
Gros bourg jadis défendu par les templiers, Jerez de los Caballeros apparaît sur un promontoire de la Sierra del Sur, aux confins de l'Estrémadure (province de Badajoz).
La ville tomba dans l'escarcelle de la couronne d'Espagne au XIV° siècle, malgré une résistance farouche des templiers, lesquels moururent tous, défenestrés depuis "la tour sanglante".
La ville possède une riche histoire, et ce, à différentes époques (patrie de Vasco Núñez de Balboa), et par conséquent, un riche patrimoine. Les remparts épousent le relief de la place forte, et de très nombreuses églises, toutes d'azulejos vêtues, ponctuent la traversée de ce labyrinthe de maisons blanches.
Cette fois-ci, malheureusement, le temps n'était pas de la partie et le froid et la pluie ont un peu gâché la fête.
Je m'y étais rendu il y a quelques années de cela un jour de Semaine Sainte. Le spectacle y avait été vraiment impressionnant, lugubre et authentique à souhait .
 Du coup je suis obligé d'utiliser des images trouvées sur le net alors que j'en avais de bien meilleures d'un précédent voyage (sur un disque dur inutilisable...).
(Je continue dès que j'ai le temps) 

samedi 8 décembre 2012

Izola et Piran (SLOVENIE)

Izola**

Izola, c'est notre halte habituelle sur la route de l'adriatique depuis maintenant quatre ans. Un peu parce qu'au départ de Brest, on y arrive toujours en fin d'après midi (le lendemain), à l'heure de trouver un endroit où loger. Ce petit port de pêche vénitien est bourré de charme et l'atmosphère est vraiment au farniente.       
                                                         Izola vue de la terrasse du "Belvedere"

Nous logeons à chaque fois au camping "Belvedere" qui surplombe la ville, offrant depuis la terrasse du restaurant une vue à couper le souffle sur le village en contre-bas, jusqu'en Italie. (Service très aimable, cuisine parfaite, wifi, piscine, tennis et accès réservé à la plage du camping). De plus, l'une des boulangeries du centre fait les meilleurs bureks du pays!
Difficile de repartir...
Chaque soir, un concert a lieu sur la scène qui fait face à la terrasse du restaurant, donnant à votre soirée une touche autrichienne kitsche. Pour les fanas de polka et de chanson traditionnelle uniquement.
La ville d'Izola garde une ambiance locale authentique, ce qui fait un bien fou, avant d'entrer en Croatie.
Le meilleur moment d'une journée en Slovénie reste le caffe latte dégusté avec lenteur sur la terrasse du restaurant Belvedere.
                                                                                                                                   Vue jusqu'en Italie

Piran ***

La plus belle ville de la côte Slovène (sachant qu'elles sont au nombre de 4, juste après Izola, alors que Koper n'a plus aucun intérêt depuis son industrialisation massive et que Portoroz, c'est pour les clubbers).
Piran, la perle de l'adriatique (encore une!) offre des couchers de soleil fabuleux, des bains de minuits mémorables et un front de mer truffé de restaurants aussi mauvais qu'ils sont chers.
L'accès au village est piéton et un parking payant (et assez cher) se trouve en haut de la côte qui précède l'entrée du village, à 300 mètres.
                                                                                                                             Place centrale de Piran

Avec son dédale de ruelles et sa place qui ressemble à un décor de théâtre (bâtie sur une ancienne arène romaine), ses façades pastelles et ses embarcations bigarrées, Piran mérite le détour. Les touristes pressés d'aller s'enduire d'huile solaire sur les plages caillouteuses de Croatie ne s'y arrêtent pas ou peu. Les fous!!
Les touristes, comme souvent en Slovénie sont avant tout slovènes (la capitale n'est pas loin et les quelques kilomètres de littoral slovène s'arrachent, dès les beaux jours).
Le petit port de pêche propose des ballades en bateau et des liaisons avec les autres villes du littoral.
Il n'y a pas de plage, à proprement parler, plutôt des berges aménagées, comme à Izola.
Pour le breton que je suis, l'adriatique ressemble à un lac, et ici, plus qu'ailleurs.
Une promenade sur les hauteurs du village, vers l'église permet de longer les remparts d'où la vue sur la "plage" nudiste est imprenable.
Pour une soirée branchée, optez pour la ville voisine de Portoroz (à 2 km) avec ses casinos et ses discothèques.
                                                                                                                             Place centrale de Piran

dimanche 25 novembre 2012

Itinéraire Hongrie, Slovaquie, Pologne... (EUROPE)

Itinéraire Suisse, Italie, Slovénie, Croatie, Hongrie, Slovaquie, Pologne, Autriche..., août 2010

Suse (ITALIE)*
La frontière franchie, la route serpente le long des flancs du mont Cenis et s'achève en d'ultimes lacets aux portes de la ville de Suse. Vieille cité de pierre, austère et rigoureuse, elle laisse s'échapper les premiers chants de l'Italie qui naît à ses pieds...
Lac majeur, îles Borromées (ITALIE)***
La plaine padane trempe ses pieds dans les rives sud du lac tandis que la Suisse y trempe ses montagnes argentées.
Le lac majeur est une destination très prisée des touristes et des milanais qui, pour peu qu'ils soient fortunés, possèdent souvent une villégiature sur les bords du lac. Quelques stations balnéaires cossues semblent assoupies et leur gloire passée donne au lieu un charme désuet.
Les îles Borromées porte le nom de leur prince et leur visite est un pur bonheur. Une certaine idée de la Dolce Vita...
Locarno et Val Verzasca (SUISSE)***
Un petit crochet dans le Tessin suisse nous permet de visiter la jolie ville de Locarno et ses alentours.
Je connais bien cette région pour y avoir été plusieurs fois, mais c'est toujours un réel plaisir. Les paysages sont magnifiques (le Val di Maggia et le Val Verzasca avec ses eaux bleu fluo et ses blocs de pierre blanche qui ressemblent à des icebergs). Locarno est une ville bourgeoise mais détendue où il fait bon vivre. C'est vraiment le mélange réussi de la Suisse et de l'Italie. Avec sa vieille ville, son festival de cinéma, son lac majestueux et son adorable voisine, Ascona, Locarno a beaucoup à offrir et mérite sans doute davantage une simple halte...
Soave (ITALIE)**
Réputée mondialement pour son vin (le soave), cette cité médiévale est également fière de ses remparts qui dévalent la colline sur laquelle la ville a été bâtie...
Izola (SLOVENIE)**
Izola, c'est notre halte habituelle sur la route de l'adriatique depuis maintenant quatre ans. Un peu parce qu'au départ de Brest, on y arrive toujours en fin d'après midi (le lendemain), à l'heure de trouver un endroit où loger. Ce petit port de pêche vénitien est bourré de charme et l'atmosphère est vraiment au farniente. Nous logeons à chaque fois au camping "Belvedere" qui surplombe la ville, offrant depuis la terrasse du restaurant une vue à couper le souffle sur le village en contre-bas, jusqu'en Italie. (Service très aimable, cuisine parfaite, wifi, piscine et accès réservé à la plage du camping). De plus, l'une des boulangeries du centre fait les meilleurs bureks du pays!
Difficile de repartir...
Piran (SLOVENIE)***
La plus belle ville de la côte Slovène (sachant qu'elles sont au nombre de 4, juste après Izola, alors que Koper n'a plus aucun intérêt depuis son industrialisation massive et que Portoroz, c'est pour les clubbers).
Piran, la perle de l'adriatique (encore une!) offre des couchers de soleil fabuleux, des bains de minuits mémorables et un front de mer truffé de restaurants aussi mauvais qu'ils sont chers.
Avec son dédale de ruelles et sa place qui ressemble à un décor de théâtre (bâtie sur une ancienne arène romaine), ses façades pastelles et ses embarcations bigarrées, Piran mérite le détour. Les touristes pressés d'aller s'enduire d'huile solaire sur les plages caillouteuses de Croatie ne s'y arrêtent pas ou peu. Les fous!!
Umag (CROATIE)**
Presque plus touristique que Piran, parce qu'en Croatie, Umag ne rivalise pourtant pas. C'est tout de même un joli petit village de pêcheur, tout de pierre vêtu, contrastant ainsi avec son voisin vénitien.
Rovinj (CROATIE)****
La voilà, la vrai perle de l'adriatique! (quoique Trogir en soit une autre...).
Ici le littoral est tout à fait particulier, typique des côtes de la Croatie avec ses myriades d'îles chauves aux formes arrondies.
Rovinj est bâtie sur une presqu'île dans le plus pur style vénitien. Les bâtiments sont souvent majestueux et multicolores. Le touriste, comme partout en Croatie, est à la fois roi et pigeon, mais on s'y fait avec l'habitude...
Pula (CROATIE)**
A l'extrême pointe sud de l'Istrie, la ville de pula est avant tout célèbre pour son énorme Colisée antique. La ville en elle-même est agréable. La côte autour de Pula est une succession de criques abritées aux eaux cristallines. Les bateaux de plaisance et de pêche croisent au large, nombreux et lents, zigzaguant entre les îlots arrondis et couverts de pins...
Parc de la Krka (CROATIE)****
Je cite déjà ce parc national dans mes posts sur les Plitvicke jezera (Croatie) et les chutes de la Kravica (Bosnie Herzégovine). Bien évidemment, vous pouvez faire comme moi et visiter les trois à la fois (ou un différent à chaque voyage en Croatie).
Ce petit bout de paradis sur terre ne présente que des avantages: sa situation à deux pas de Sibenik, près des plages, ses tarifs raisonnables, la possibilité de baignade dans le bouillon des cascades (quand il fait 40°, c'est un must!) et des paysages idylliques...
Trogir (CROATIE)****
Sur un îlot relié à la terre ferme par un pont routier, cette vieille cité de pierre au passé glorieux est restée très authentique. C'est la plus belle ville de pierre de Croatie (d'après moi, mais c'est mon blog, après tout!)...
Split (CROATIE)****
Split, la grande ville Dalmatienne offre un double visage; la Janus méditerranéenne possède à la fois des banlieues d'une rare laideur toute communiste et industrieuse et un centre historique à la beauté enchanteresse. Et comme je n'avais rien à faire en banlieue...
Pécs (HONGRIE)***
J'ai toujours du mal à me sentir objectif quand je parle de la Hongrie. Un lien invisible me lie à ce pays comme si j'y avais vécu une vie antérieure. Tout ici me semble familier et touchant.
Pécs, enfin, que je ne connaissais que de nom m'évoquait pourtant déjà plus qu'un toponyme sur un atlas. Comment décrire cette atmosphère si particulièrement hongroise?
Nous sommes arrivé en plein festival de musique. Des groupes de musiciens mêlant tous les styles recensés avaient pris possession de la ville et les rues et les places étaient bondées de notes.
Dans la chaleur écrasante d'une soirée d'été, cette cité universitaire dont les maisons ressemblent à des pièces montées nous a ravi le coeur et les yeux. Les remparts, la cuisine pimentée, l'énorme cathédrale et les hongrois, toujours aussi charmants...
Kakasd (HONGRIE)**
Le village de Kakasd n'a rien de bien exceptionnel, c'est seulement que la route le traverse et qu'on remarque dette étrange église en bois avec son clocher griffu. Comme un avant-goût de Nosferatu. On entre dans un autre monde, bienvenu en Hongrie!
Székszard (HONGRIE)**
Kecskemét (HONGRIE)***
La ville toute entière semble édifiée à la gloire de l'art nouveau. Ici, ce style prend le nom de Sécession, tout comme à Vienne. Certains bâtiments semblent avoir été conçus pour le plaisir des oiseaux tant les toitures sont décorés de motifs polychromes.
C'est un peu la cité des architectes fous!
Budapest (HONGRIE)****
Si Budapest était une femme, ce serait la femme de ma vie (et Cordoue, ma maîtresse).
Je ne m'y rends qu'avec le coeur qui bat. La prochaine fois j'apporterai des fleurs !?
Ce voyage était mon sixième rendez vous galant avec la belle du Danube...
Grotte d'Aggtelek (HONGRIE)**
Cette grotte est une vraie curiosité et reste méconnue du grand public malgré ses nombreux records qui font d'elle l'une des plus impressionnantes grottes connues.
Château de Spiš (SLOVAQUIE)**
Le château de Spiš dresse sont imposante silhouette au pieds des Tatras. C'est une ruine romantique en pierre blanche dont la masse inquiétante et fantomatique dévale le flanc sud de la colline qu'elle défend. C'est l'un des plus grands châteaux forts d'Europe centrale...
Les Tatras (SLOVAQUIE)***
Une vision étrange que les hautes Tatras qui déchirent l'horizon de leurs sommets agressifs. Elles portent bien leur surnom de plus petite des grande montagnes. Les Alpes en miniature...
Zakopane (POLOGNE)**
La capitale polonaise des hautes Tatras est avant tout une station de sport d'hiver réputée dans toute l'Europe centrale. La découvrir en plein été ne gâche rien. Une foule de randonneurs s'y presse car les paysages alentour sont magnifiques. La ville elle-même offre quelques belles surprises...
Château de Nosferatu -Oravsky podzamok (SLOVAQUIE)***
Aussi fort que le château de Bran en Roumanie, patrie du comte Dracula, l'Oravský hrad en Solvaquie a lui aussi abrité un célèbre suceur de sang: Nosferatu.
La triste réalité étant que Vlad Tepes (Dracula) n'a jamais séjourné à Bran, et que Nosferatu n'est qu'un personnage de cinéma (déjà cité par Bram Stoker)...
Brastislava (SLOVAQUIE)**
Derrière la grisaille d'une forêt de HLM staliniens, d'usines et de centrales en tout genre, la vieille ville de Bratislava apparaît comme une clairière bienfaisante. Ville baroque et médiévale, elle offre de belles escapades urbaines pour qui souhaite y faire un détour...
Haguenau (FRANCE)*

mercredi 21 novembre 2012

Hangzhou Gulou (CHINE)

Hangzhou, dans la vielle ville, octobre 2012 **
La ville de Hangzhou, à quelque 200 kilomètres de Shanghai est la célèbre capitale de la province de Zhejiang. Un dicton chinois nous décrit la cité ainsi: " Suzhou est une ville merveilleuse dans un paysage banal, Hangzhou est une ville banale dans un paysage merveilleux". C'est à vous de juger puisque ces deux villes sont des destinations incontournables dans cette partie de la Chine.
C'est certain que le cadre bucolique du lac de l'ouest est à la fois d'une grande beauté naturelle et d'une richesse patrimoniale de premier ordre.
La ville, qui fut selon Marco Polo la plus belle et la plus grande cité de son temps a beaucoup souffert du communisme, comme tant d'autres villes, mais depuis peu, Hangzhou la coquette soigne son vieux centre "historique" et planifie ses quartiers futuristes avec orgueil.
                                                                      Vieille ville: entrée de la pharmacie-musée Huqingyutang
La vieille ville de Hangzhou est circonscrite à l'intérieur d'un périmètre restreint: une rue piétonne principale et quelques ruelles et impasses adjacentes. Au pied d'une colline de la rive sud est du lac.
Les maisons ne sont pas toutes d'époque, loin s'en faut, mais l'illusion est une fois encore parfaite.
A l'extrémité de la rue principale se trouve la tour du tambour (Gulou), qui protégeait un des accès à la cité, et que l'on nomme également la porte de l'ouest.
En franchissant le canal central (Zhonghe), on peut découvirir l'ancienne résidence de Huxueyan, une des plus belles demeures de la ville.
La colline qui domine ce quartier historique est parsemée de temples et de musées.
La rue principale est un lieu de promenade apprécié des habitants (et des touristes). C'est une succession de maisons en bois, d'échoppes et de magasins vantant des articles traditionnels. Pas de Mc Do ni de Starbucks ici (il faut aller un peu plus loin...).
Parmi les endroits intéressants, on peut noter l'antique pharmacie-musée (Huqingyutang), dont les parties pharmacie et clinique sont toujours en activité, et la "maison de bronze", vieille demeure qui présente, sous forme d'un musée, toute sorte d'objets, de sculptures et autres maquettes, fabriqués dans cette noble matière. De la même manière, vous trouverez une maison du jade un peu plus loin.
Le soir, le quartier se pare son son habit de lumière et la promendade devient encore plus féérique.
Le quartier situe entre l'avenue Xihu et la vieille ville regorge de restaurants et d'hôtels (chaînes d'hôtels acceptant les étrangers), ainsi que de nombreuse boutique de luxe et, pour mon plus grand plaisir, de cafés.
Pour ceux qui, comme moi, souffrent de l'absence de cafés en Chine (Mc do et Starbucks mis à part), je conseille le Jungle sur Kaiyuan lu, deux blocs avant d'arriver au lac; assez cher, mais décoré avec goût, wifi, bibliothèque, service impeccable...).
Je conseille également le restaurant Zaofeng, sur Huansha lu, délicieux, au cadre évocateur et soigné. Aucun étranger à l'horizon.

mardi 13 novembre 2012

Nanjing Day and Night (CHINE)

Nanjing, day & night, octobre 2012 ***
Nouvelle visite de Nanjing, la dynamique capitale de la province du Jiangsu.
Quelques années auparavant j'avais fait un saut dans cette noble cité, ancienne capitale de l'Empire du Milieu, et j'en avais été fort aise. J'avais ainsi navigué toute une fin d'après midi sur le lac, pris le télésiège jusqu'aux sommets feuillus de la montagne pourpre, découvert le meilleur restaurant du monde dans les environs de Hunan lu (pour les amateurs de cuisine thaïe) et arpenté la nuit tombée les berges incandescentes du quartier du temple de Confucius.
Mais les souvenirs ont parfois besoin d'être rafraîchis.
C'est donc rempli d'une attente sereine que je suis descendu du train rapide Beijing-Shanghai, dans cette gare flambant neuve (excentrée comme toutes les nouvelles gares de train express en Chine, mais le développement des réseaux métropolitains est tel que les déplacements sont toujours plus aisés).
                                                                                                                                                    Hunan lu
1: Motel 168
2: Temple de Confucius et bazar
3: la "Porte de Chine" (porte principale de l'enceinte de la cité)
4: Xinjiekou (hyper centre ville et correspondance des lignes 1 et 2 du métro)
5: Hunan lu (rue commerçante, bons restos, des néons partout...)
6: Le lac
7: La montagne pourpre (principale attraction touristique de Nanjing. Accès possible en télésiège).

                                                                  Cliquez sur l'image pour agrandir


La plupart du temps, lorsque je voyage en Chine, je séjourne dans des hôtels de la chaîne "Motel 168" car, d'une part, ils sont nombreux et on les trouve dans toutes les villes du pays, d'autre part, ils acceptent les étrangers, ce qui est loin d'être le cas de tous les hôtels de moyen standing. Le prix également est intéressant, en général autour de 180 yuans en semaine, un peu plus le week end (le nom vient du prix d'appel d'origine, 168 yuans). Ces hôtels sont l'équivalent français des hôtels Ibis.
En Chine on trouve comme en France plusieurs chaînes d'hôtels assez équivalentes qui se partagent le marché. Selon l'emplacement du bâtiment, il peut être préférable de réserver, surtout les week ends et en période scolaire (chinoise). J'utilise une carte fidélité.
A Nanjing, les sites intéressants sont assez éloignés les uns des autres et la ville est immense (4 000 000 d'habitant avec les banlieues).
Ce fut cette fois-ci une visite éclair, le temps de nous balader dans le quartier autour de l'hôtel, dans le parc Zhenghe et assister aux performances de groupes de danseurs de tous âges (étudiants, retraités), voir les habitants du quartier s'adonner au Tai Tchi, au saxophone, au badminton...il fait bon être retraité dans les grandes villes chinoises! ce n'est pas le cas pour tout le monde, mais ça fait plaisir à voir et on se demande ce qu'on attend pour faire pareille chez nous.
comme la nuit tombe vite en Chine, été comme hiver, nous nous sommes rendu au centre, dans le quartier de Xinjiakou pour faire les magasins, surtout les librairies à la recherche d'ouvrages sur la peinture traditionnelle chinoise.
Nous avons ensuite opté pour le restaurant panoramique qui se situe au sommet d'un des gratte ciels de Xinjiakou où nous avions déjà dîné quelques années auparavant. C'est bon, c'est cher et le restaurant tourne, vous permettant de voir la ville sous tous les angles (quand la brume le permet).
Cette fois-ci, comme souvent dans les restaurants à la mode, il fallait faire la queue. Découragés, nous avons repris un taxis jusqu'à Hunan lu, autre lieu lumineux de la ville, et nous avons retrouvé le restaurant Thailandais dans lequel nous avions si bien mangé.
Pour finir la journée, nous sommes allé faire le tour du quartier du temple de Confucius qui se trouvait près de notre hôtel. Je ne sais pas ce que ça donne de jour (nous y retournerons un jour), mais la nuit tombée, c'est un peu Las Vegas. Les chinois adorent les décorations au néon, quitte à tomber dans le kitch. Ils sont attirés par les lumières comme des papillons, et ce, depuis toujours (fêtes des lanternes, inventeurs des feux d'artifices...). Il y a un grand bazar qui reste ouvert tard (22h en hiver) dans lequel on peut trouver des choses interessantes (vêtements, chaussures, cadeaux...).

Nanjing est, en conlusion, une ville sympathique, pleine d'énergie, mais elle n'offre pas au visiteur de site incontournable. J'ai malheureusement perdu mes films et mes photos de mon premier déjour à Nanjing, et je ne peux plus montrer la cité sous son meilleurs jour. La visite des jardins, faire un tour sur les murailles (33Km), sur le lac et dans la montagne pourpre sont évidemment à recommander davantage que la soirée shopping à laquelle nous nous sommes adonné cette année.

A savoir: A 70 km de Nanjing, la ville de Yangzhou ****mérite une visite approfondie. Trop éloignée des circuits des touristes occidentaux, c'est, à mon avis, l'une des plus captivantes et autentiques cités de Chine orientale. A voir absolument!

A savoir: La plupart des guides touristiques, de même que Wikipédia (en Français) donnent pour les villes chinoises des chiffres de population astronomiques.
Il convient donc de préciser que le découpage territorial chinois n'est pas du tout le même que chez nous. Les chiffres avancés concernent la "préfecture" (qui porte le nom de la ville), soit une superficie généralement proche de celle d'un département. Les villes sont divisées en districts et n'ont pas de limites en rapport avec le bâti. Les chiffres officiels de Nanjing sont par exemple de plus de 7 millions d'habitants mais la notion de "ville" n'existe pas dans le découpage administratif chinois.
Pour Chongqing, c'est encore plus flagrant car, comme Beijing, Shanghai et Tianjing, il s'agit d'une "municipalité". Chongqing, en comptant plus de 32 000 000 d'habitants serait donc la plus grande ville du monde. En réalité c'est une énorme métropole, mais de 4 millions d'habitants "seulement"pour l'ensemble des ses districts urbains et de 8 millions en rajoutant les banlieues. C'est déjà pas mal. Shanghai possède 7 500 000 résidents "intra muros" et plus de 13 millions avec les banlieues. La "municipalité" qui compte d'autres villes et la campagne totalise 23 millions d'habitants. etc...
Il faut rajouter à tout cela les millions de "non résidents". C'est bien complexe, mais ne vous attendez pas toujours à trouver une énorme ville comme les guides et les dictionnaires le laissent entendre.
Comme le fait le roi du pneu, j'ai choisi de décerner des étoiles aux destinations visitées au cours de mes voyages dont la signification est la suivante:

*Peu d'intérêt
**Intéressant/à voir à l'occasion
***Très intéressant/vaut le détour
****Exceptionnel/vaut le voyage